Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

dimanche 24 mars 2013

Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre? / How to reduce the emissions of green house gases


Reducing the level of GHG emissions becomes urgent, yet no solution is in sight. How to proceed? Probably not, by trying to extend the European Trading Scheme. This scheme combines major drawbacks. It applies only to industry, whereas an incrinsing share of the industry in the European Union has been delocalized towards countries which do not introduce themselves similar constraints. It favours a speculative market and fluctuating values of the permits, whereas a clear and foreseeable signal would be needed. Furthermore the present levels appear as totally uneffective. The alternative would be a tax which would be applied to all emissions, whatever the source and the region. With the same value of the tax everywhere, it would be possible to avoid a distorsion of concurrence in a globalized economy. If recycled in each country, this tax would be neutral for all national economies. It might go along with a fund gathered for helping the poorest countries to get a better access to energy, without increasing too much the burden upon the environment

Réduire les émissions de gaz à effet de serre devient de plus en plus urgent, et pourtant jusqu'à présent, aucune solution n'a été trouvée à l'échelle mondiale. Comment les réduire? On serait tenté de répondre, qu'il ne faudrait surtout pas chercher à étendre le système européen des permis de droits d'émission. Ce système cumule les inconvénients. Il ne concerne que l'industrie, qui est de moins en moins localisée en Europe, tout en encourageant la délocalisation vers des pays qui ne se fixent aucune règle. Les transferts qu'il opère bénéficient essentiellement à la Chine, qui tout en étant devenue le principal émetteur de gaz à effet de serre n'est sans doute pas le pays dans la situation la plus fifficile.  Il est basé sur des quotas fixés de manière arbitraire par l'administration. Il favorise les activités spéculatives et les fraudes sur un marché opaque pour le non initié. Il introduit de larges fluctuations dans la valeur de la tonne de CO2 évitée, alors qu'il faudrait fixer une valeur de référence aussi stable que possible. Il est enfin inefficace avec des valeurs de la tonne de CO2, qui ne sont actuellement absolument pas incitatives.

samedi 23 mars 2013

L'impératif du vivant / The requisite of life

In his book "The requisite of life", Thierry Gaudin, a leading representative of futures studies in France proposes a vision inherited from the Enlightment,  willing to combine scientific progress with humanistic principles. Inspired by the "requisite of life" rather than "the industrial requisite", our civilization should be able to build up a new system of values and find new ways to cooperate. Cooperation plays a more important role in nature than the struggle for life. By cooperating, living cells have been able to buld mora and more complex organisms oriented towards an increasing individuation. Still a major question remains. Can nature alone insprire ethics? Can it be substituted to transcendent values? The book does not reply to this question.

Dans son ouvrage, "L'impératif du vivant", Thierry Gaudin poursuit la réflexion qu'il a engagée avec "2100, récit du prochain siècle". Il reprend l'idée déjà exprimée auparavant, que la civilisation de demain sera bâtie sur le vivant et viendra ainsi remplacer la civilisation industrielle, qui s'appuyait sur l'axe matière- énergie. Il inscrit  ainsi sa pensée dans le prolongement de  des Lumières, en affichant la volonté d'opérer une synthèse entre le progrès scientifique et un humanisme responsable. Dans "l'impératif du vivant", il nous livre à nouveau avec brio une synthèse magistrale associant philosophie, science et histoire. En étant inspirée par "l'impératif du vivant" plutôt que par "l'impératif industriel", la civilisation devrait pouvoir retrouver de nouvelles valeurs et notamment des principes de collaboration. En effet, les forces de coopération jouent dans la nature un rôle plus important que la "lutte pour la vie", qui avait été décrite comme le principal moteur de l'évolution. En s'associant, les cellules vivantes ont créé des organismes de plus en plus complexes, allant vers une individuation croissante.
Demeure une question: la nature peut-elle suffire à  inspirer une éthique? Peut-être se substituer à une transcendance, pour inspirer un système de valeurs? L'ouvrage ne répond pas vraiment à cette question.

La guérison du monde / Healing the world

In his book "Healing the worls, the Franch essayist Frédéric Lenoir presents the way to be followed for getting out of the present crisis, which is presented as systemic, financial, economic, but also moral. The world is ill because humanity has been not able to master the technological progress and has been driven by hubris. The view which is presented has many merits: it is very open to all sources of inspiration and spirituality. Yet, the question arises. Has the proposal "healing the world" any real meaning. This idea seems to belongs to cotemporary illusions, according to which all misfortunes which happen to humanity, crimes and poverty can be considered as an illness, which can be cured with the right drugs. It is unlikely that it wille possible to heal the world. It wille remain full of sound and fury. Of course, this does not forbid to try changing oneself, as suggested by the author. But it is much less obvious that it will be enough for changing the world.

Dans "La guérison du monde", Frédéric Lenoir présente la voie qu'il faudrait suivre, selon lui, pour sortir de la crise actuelle. Cet ouvrage, destiné à un large public, est intéressant à plus d'un titre. Il commence par analyser la crise actuelle, comme une crise systémique, mais aussi une crise morale. Le monde est malade, parce qu'il n'a pas su résister à la démesure qu'a entraînée le progrès de la technologie. Pour le guérir, il faut remplacer l'hubris par la sagesse.
L'ouvrage est attachant par son ouverture universaliste, sa volonté de s'inspirer de toutes les expériences et de toutes les sources de spiritualité.Il présente aussi une bonne synthèse des expériences et des idées visant à transformer le monde.
Pourtant, on peut se demander si l'idée de "guérir" le monde a un sens. Elle fait partie de la panoplie des idées contemporaines, consistant à penser que tout mal est une maladie, dont on peut guérir: ce serait vrai des malheurs de la vie humaine, des crimes et de la pauvreté. Une telle vision n'est pas réaliste et malheureusement le progrès moral ne suit pas le progrès technique. Le Monde va sans doute continuer à être dominé par le bruit et à la fureur. Ceci n'interdit pas toutefois, comme le souligne l'auteur de chercher à se transformer soi-même. Cela suffira-t-il pour changer le monde. C'est moins évident.