Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

vendredi 23 décembre 2011

Le monde plat / The flat world

In the presently dominant materialistic and individualistic culture, traditionnal values do not constitute the refrence any more, but have not been replaced by alternative values. Instead, the consumption of goods is now the supreme value of the economic system and publicity frames the symbolic views of individuals.
Globalization tends to create uniform cultural references throughout the world, flattening the world. As expressed by Thomas L. Friedman, "the world is flat". The concept of a "flat world"  can be understood, as meaning that vertical (or "transcendant") values have disappeared and that we are now moving in a  horizontal (or "immanent") material  plane. We seem to have reached the time of the "last man", which had been announced by Nietzche. Reinventing vertical values seems the main task for the society to come.

Individualisme et matérialisme vont de pair. L'être humain qui se considère comme une entité purement matérielle, se sent séparé des autres. Les collectivités humaines sont perçues comme des ensemble de particules solides, qui se croisent et parfois s’entrechoquent, mais sans jamais s’interpénétrer. Dans cette société matérialiste et individualiste, la déconstruction des systèmes traditionnels de valeurs  n’a pas, pour le moment, donné place à un système de valeurs cohérent, susceptible de se substituer aux systèmes plus anciens. a consommation est devenue, en lieu et place des valeurs traditionnelles, le principal objectif assigné aux membres de la société. Dépenser, consommer deviennent les principaux moyens de relancer une économie qui décline lorsque la consommation ralentit.  
   La vision symbolique du monde est façonnée par la publicité, qui fabrique  une représentation du monde à sa convenance. Un monde habité par des personnages jeunes, beaux et performants, auxquels ils faut se conformer sous peine de rejet. Alors que dans l’Antiquité, les citoyens d’Athènes étaient entourés par les statues de dieux et de héros, le citoyen moderne est environné par la publicité. Les marques et notamment les marques de luxe tendent à remplacer les anciens signes de distinction comme marqueurs de différentiation, qui. Seul l’argent est utile pour accéder à ces nouveaux marqueurs.

Captage et stockage de CO2 / CO2 capture and storage

CO2 capture and storage (CCS)   is a potential option for reducing large carbon dioxide emissions from coal-fired power plants and other energy-intensive industrial plants such as refineries, cement factories, ironworks. Three types of geological underground storage can be considered: depleted oil and gas reservoirs (around 920 Gt capacity), unused coal seams (5-150 Gt) and deep saline aquifers (400-10 000 Gt). Coal-fired power plants are the main contributors to  CO2  emissions.  
Two major difficulties remain. A first one is the cost, between 50 and 100 € /t of  CO2 , which doubles the cost per kWh produced from a coal fired power plant. The second difficulty is the acceptance of large underground  CO2  storage facilities, by the population living near by. Therefore, it is not clear presently that the CCS option will be ready in due time for reducing substantially  CO2  emissions and coal-fired power plants remain a major threat for the climate.

Le captage et le stockage géologique de CO2 pourraient permettre d’éviter les émissions concentrées de CO2 provenant de certaines installations industrielles. Ces installations peuvent être par exemple des raffineries, des cimenteries, des installations de sidérurgie, mais ce sont les centrales thermiques opérant au charbon qui constituent le principal enjeu. De tous les combustibles fossiles, le charbon est le plus pénalisant en termes d'émissions de CO2. Les émissions des centrales thermiques, dont la plus grande partie provient des centrales au charbon, rejettent des quantités de CO2, qui représentent environ 40% des émissions mondiales liées à la consommation d’énergie, soit 12 Gt/an sur un total de 29 Gt/an[1]..
   La mise en œuvre d'une chaîne de captage, transport et stockage géologique de CO2 soulève deux types de problèmes: D'abord un problème économique: le coût de la tonne de CO2 évité se situe actuellement entre 50 et 100 € /t. Étant donné qu'une centrale conventionnelle au charbon émet pas loin d'une tonne de CO2 par MWh, on constate que cela revient pratiquement à doubler le coût de la production d'électricité; il est donc très important de réduire le coût de la chaîne de captage-stockage, tout particulièrement au stade du captage, qui représente la part la plus importante de ce coût. Il faut aussi parvenir à réduire la consommation d’énergie associée au captage-stockage, qui pénalise fortement le rendement de la centrale[2].

mercredi 14 décembre 2011

Anticiper les ruptures/ Anticipating disruptions



Disruptions seem difficult to avoid, as the present technical and economic system does not seem able to cope with the challenges ahead.    Two main cases can be considered:

1) fostering innovation for generating positive disruptions; if successful, such positive disruptions may provide appropriate answers.                                                
2) improving resilience, in order to be able to face negative disruptions, such as those which might result from global warming.

In both cases, a new way of thinking becomes essential, both for initiating innovative solutions and for making them acceptable to the public

Les ruptures apparaissant inévitables, la démarche à entreprendre pour préparer l’avenir devrait comporter deux volets :
1) promouvoir les innovations, qui pourraient correspondre aux ruptures positives et réfléchir à la façon de favoriser l’implantation de nouvelles filières dans des secteurs tels que par exemple le photovoltaïque ou le stockage d’énergie. 
2) améliorer la résilience du système économique, en considérant qu’il sera difficile de prévoir et de surmonter totalement les difficultés à venir et que des catastrophes ne peuvent être exclues. Ceci concerne des questions telles que le réchauffement climatique ou l’épuisement possible de matières premières stratégiques. La lenteur des négociations climatiques fait craindre que des mesures, si elles sont prises, arriveront sans doute trop tard. 

Les voies d'avenir / Potential paths for the future

Present challenges: rarefaction of resources, environment degradation, loss of biodiversity, local pollution, global warming, and economic crisis. result in a major risk of collapse. A global transition is required, involving major changes in economy and the social life.  Two major paths can be considered. A first option is based upon the idea that technological progress will be able to provide the solutions needed, through new forms of human and machine intelligence. A quite different position is held  by the degrowth movement, which considers technological progress as a threat and recommends to limit the consumption of energy and raw materials, while raising the efforts for environment protection. It is possible to reconcile, at least partially  ,these two visions, by recognizing the need for a continuous growth of the complexity of the economic system, through the continuous increase of knowledge, creation and building up  of new connections. Such an evolution will be acceptable, only if it helps to achieve an evolution towards a symbiosis with the environment, by minimizing the consumption of non renewable resources and the production of waste.Thus, the future will depend upon the capacity of our society to take into account the general interest. It is only in such a case that it will become possible to avoid major conflicts, which might result in a global collapse. It is only by combining general interest and complexity progression, that we may hope to reach a "new civilization", which will be able to overcome the present challenges. 

Des défis sans précédent: raréfaction des ressources, dégradation de l’environnement, perte de biodiversité, réchauffement climatique et crise économique, entraînent un risque d’effondrement à l’échelle planétaire. La seule prise en compte du profit à court terme ne peut déboucher sur des décisions permettant de préserver l’intérêt national et de réduire les tensions sociales à l’échelle de la planète. Une transition globale est requise, qui implique des transformations importantes dans l’organisation économique et sociale. Deux grandes voies sont généralement présentées pour surmonter ces défis. La première s’appuie sur le progrès technologique pour résoudre l’ensemble des problèmes grâce à de nouvelles formes d’intelligence homme-machine. A l’inverse, pour les partisans de la décroissance, le progrès technologique ne fait qu’aggraver nos problèmes et le seul moyen de préserver l’environnement consiste à réduire volontairement notre consommation de ressources naturelles. Il est possible de réconcilier, au moins en partie, ces deux visions apparemment opposées par une réflexion sur la nature du progrès. 

dimanche 11 décembre 2011

Le dramatique échec de la Conférence de Durban / The dramatic failure of the Durban Conference

As expected, the Durban Conference has been a dramatic failure. At the end of this Conference, none of the main emittors of GHG, China, United States, Russia, Japan, Canada has taken any clear commitment. A commitment might be taken in 2015 and take effect from 2020. It means that, even in the most favourable case, nothing serious will be decided earlier, whereas, already now, it appears that 2020 would be in any case too late for reaching the goal of a 2°C limitation of the temperature.
The Kyoto Protocol will be renewed for 5 or 8 ans, but without Canada, Russia and Japan. The constraints will be supported by countries which represent 15% of CO2 emissions, mainly the European Union, although it represents now only 12% of the emissions. China, as the first world emittor, will bear no constraint, but will continue to receive credits from the European Union for any action it would undertake. It will be very difficult to move from such a position, but it is the whole planet which will be the victim

Comme on pouvait le craindre, la conférence de Durban débouche sur un échec. Cet échec apparaît comme particulièrement sévère et révélateur de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations climatiques actuelles. A l'issue de la conférence aucun des grands pays émetteurs de CO2, Chine, Etats-Unis, Inde, Russie, Japon, Canada n'a pris d'engagements. Un accord contraignant pourrait être signé en 2015 pour une entrée en vigueur à partir de 2020. Cela signifie, que dans l'hypothèse favorable, mais nullement certaine où cette feuille de route serait respectée, rien de significatif ne sera fait avant, alors que la période qui va jusqu'à 2020 va être décisive et qu'ensuite, il sera trop tard pour respecter la limite des 2°C d'élévation de la température moyenne.